Le manque de lait est -il possible ? 1/2
Dans le monde :
- dans des pays industrialisés, il apparaît que l'insuffisance de la lactation due à des causes purement physiologiques ne représente au maximum que de 1 à 5 % des cas.
- dans les sociétés traditionnelles, même les femmes qui vivent dans des conditions d'hygiène défectueuses, qui sont mal nourries, malades, qui accomplissent des tâches physiques exténuantes et chez qui on note le plus grand nombre d'enfants de petit poids de naissance, ont presque toujours du lait. L'insuffisance de production de lait semblent indiquer des chiffres encore plus bas.
Mis à part ce tout petit nombre de causes purement physiologiques, l'idée que la mère pourrait manquer de lait viendrait plutôt d'un manque d'information sur l'allaitement, de connaissance sur ses mécanismes, d'un manque de confiance et d'un manque de soutien pour surmonter les difficultés des débuts.
Les causes physiologiques réelles
La glande mammaire s'est mal développée dès la vie embryonnaire ou à la puberté. Pourcentage rarissime et souvent unilatérale.
Des femmes atteintes d'un trouble hormonal important (en général connu avant la grossesse), rarissime lui aussi.
S'il y a eu une intervention chirurgicale aux seins, surtout celle de la réduction mammaire, peut avoir des conséquences sur la lactation. Plus la masse (graisse) enlevée a été importante, plus la glande mammaire est susceptible d'avoir été lésée et les canaux lactifères d'avoir été sectionnés. L'allaitement devra être à surveiller pour voir si les tétées sont efficaces.
Les causes environnementales
Une grande fatigue ; un stress, un deuil, une dépression sévère ; une maladie chronique non traitée de la mère ou aiguë (en cas de fièvre, il est fréquent qu'on mange et boive peu, ce qui peut entraîner une baisse momentanée de la lactation) ; une alimentation gravement carencée; une déshydratation ; la prise de certains médicaments (certains parfois donnés en routine, pilule contraceptive contenant des œstrogènes, diurétiques, certaines tisanes et aliments...) ; une nouvelle grossesse...
1/2 (suite au prochain article)